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Le tour du monde à vélo de Thomas, Ronan, Rémy et Nicolas! :::Septembre 2004 - Juin 2005 :::14 000 km


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Surface : 710 000 km²
Nombre d’habitants : 31 000 000
Capitale : Rabat
Langue : arabe, français, castillan, anglais
Monnaie : dirham marocain
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Mercredi 15 Juin 2005    voir l'album photos du Maroc

Salem Alikoum !

Nous voici au Maroc ! Après un vol de 9 heures au dessus du pacifique, nous atterrissons à Casa le lundi 30 Mai au matin. Et du premier coup d’œil nous pressentons la chaleur du peuple marocain. De nombreuses personnes viennent nous voir et nous poser des questions sur notre voyage dans le hall même de l’aéroport : « Et Ali Baba (Thomas) il est musulman ? » . Ce nouveau surnom, Tom va devoir s’y habituer car il résonnera presque à chaque coin de rue pendant ce séjour en Afrique du nord.

Comme lors de notre passage en Nouvelle Zélande, nous avons choisi de mettre les vélos de côté, pour pouvoir profiter à la fois du pays et des amis que nous avons ici, dans le peu de temps qui nous est imparti (12 jours). C’est ainsi que nous retrouvons Mouna dans le centre ville. Elle nous guide jusqu’à un hôtel « grand luxe », tout du moins si on compare avec ceux qu’on a l’habitude de fréquenter : « Vous avez deux nuits réservées ici » « Ha ? Mais … tu es sûre … ? » « Oui oui, c’est déjà réglé ! » « Ah bon ?! Dans ce cas… »
Grâce à Mouna et sa famille nous passons deux superbes journées dans la capitale économique du pays. Mouna et Faissal nous guident royalement : nous visitons entre autre le centre ville, la mosquée Hassan II, vraiment impressionnante (la plus grande du Maroc et même d’Afrique du nord) avec un minaret de 200 mètres de haut !), et le marché aux puces où l’on trouve les derniers modèles de téléphones portables et les derniers films, parfois avant même leur sortie au cinéma, à moins d’ 1,5 euros le DVD… On déguste également une traditionnelle chawarma le long de la corniche, accompagnée de l’immanquable thé à la menthe.
Plus tard, la famille de Mouna nous invite à partager un repas, disons plutôt un festin, typiquement Marocain. Nous gardons en mémoire, en plus des délicieux plats typiques qui sont servis, un souvenir presque ému des jus de fruits frais qui accompagnent le repas, notamment celui de fraise (!!!).

Suite à la découverte de Casa, nous filons dès le Mercredi vers Rabat où nous arrivons en fin de journée. En négociant un peu on trouve rapidement un hôtel bon marché, à 10 euros pour 4. Mais vu la propreté et l’absence de douche (obligation d’aller au hammam pour se laver), on est d’accord pour dire que ça ne vaut pas plus !! Il se trouve au cœur de la médina, qui n’est autre que la vieille ville entourée de remparts. A partir de 17 heures les rues se remplissent et deviennent rapidement noires de monde (marchants de tout et n’importe quoi, badauds en tout genre, mendiants et quelques très rares touristes). Nous sommes effarés de voir des policiers arriver presque en courant sur les stands et prendre de force les articles de certains vendeurs pour leur compte personnel. Afin d’esquiver ces « rafles », les marchands ont des guetteurs au coin de la rue qui annoncent l’arrivée des flics. Le jeu consiste alors à faire disparaître en quelques secondes son stand en s’enfuyant dans les rues avec sa marchandise enveloppée dans une bâche plastique qu’on traîne derrière soi. Il n’est pas rare de retrouver par terre des chaussures ou des t-shirts tombés en route. On se croirait vraiment dans un film !

Mais la ville de Rabat recèle d’autres surprises, notamment du point de vue historique et architectural. La Casba Aoudais, une sorte de mini ville perché sur un rocher en bord de mer, avec ses petites rues si typiques aux couleurs bleues et blanches. Le Mausolé Mohammed V et sa mosquée, gardés par de fiers cavaliers royaux. Egalement la nécropole du Chellah, un site entouré de verdure, dans lequel de nombreuses cigognes ont élu domicile, perchées dans les arbres et sur les murailles. Dans la soirée, nous allons au hammam, puis nous savourons un excellent tagine de kefta (viande achée) dans une rue commerçante de la médina. Avant de partir en direction de Mekhnès, où nous attend Bahia, nous nous rendons compte de la beauté de ce pays et nous réalisons que les prétextes à faire des photos sont nombreux : les monuments, les couleurs, les scènes de vie, et d’une façon générale l’exotisme qui est présent partout…

Dans une chaleur intenable, nous retrouvons Bahia en gare de Mekhnès. Ce n’est que plus tard, avec la fraîcheur ‘relative’ de fin d’après midi, que nous pourrons aller visiter le cœur de la ville, les ruelles commerçantes, les anciennes prisons souterraines et la grande place, où l’activité est intense en début de soirée. Après une visite de cette belle ville entourée d’imposants remparts, la famille de Bahia nous invite à partager le couscous, le thé et nous héberge pendant deux nuits. Au niveau de l’accueil des habitants, on part sur des bases de record du monde !
Lors de la seconde journée, nous nous éclipsons pour aller visiter Fès où se déroule le festival des musiques sacrées du monde, en compagnie de Bahia et Yasmina (une amie de Bahia). Alors que nous nous promenons dans la ville, un cri retenti : « Moussa, Moussa ». C’est notre ami Moussa, que nous avons également rencontré l’an passé à Cannes, qui a reconnu Thomas. Incroyables retrouvailles alors qu’il ne savait même pas que nous étions à Fès à ce moment ! Le soir, on se retrouve tous au concert de Ravi Chankar dans une enceinte historique, pour un concert très ‘zen’ dans une ambiance très décontractée.

Plus à l’est du Maroc, se trouve Ifrane, la ville et l’université d’où viennent nos amis, et où nous attendent entre autres Sawssan, Badr et Lailla. Une nouvelle fois c’est un accueil génial, et Sawsan nous loge dans une résidence étudiante pour la nuit. Nous profitons des installations exceptionnelles de Alakhawain (c’est le nom de l’université). Si on ne se baigne pas dans la piscine olympique, on tâte néanmoins du ballon de volley et on fait un foot en salle sur le terrain de hand (Chut ! Faut pas le dire, on avait pas le droit…). Nous passons de très bons moments avec nos amis pendant notre court passage ici. Il faut avouer que dans ce voyage, il est parfois un peu frustrant de ne pouvoir rester que un ou deux jours dans certains endroits qu’on apprécie… Mais bon, on l’a voulu. Et on ne va pas se plaindre non plus, hein ! C’est donc un peu attristé que l’on s’éloigne de ces plateaux du moyen atlas, lieu d’entraînement d’un autre ami (même si on ne le connaît qu’à la télé celui-là) Icham El Gerouj.

Nous faisons chemin inverse et rejoignons Mekhnès à bord d’une des fameuses Mercédès blanches qui sillonnent le pays en tout sens, les ‘grands taxis’, où on loge jusqu’à six passagers en plus du conducteur. Et on est vite rappelé à l’ordre lorsqu’on veut reprendre nos bonnes vieilles habitudes occidentales comme le réflexe ‘ceinture’ par exemple:

    -  ‘Ah non non ! Tu mets pas la ceinture, c’est interdit !’
    -  ‘Ah bon ?! Euh, t’es sur quand même ? Bon bah ok …’

Et pour ce qui est des options, il n’y a pas de vitres électriques mais un autre système assez bluffant ; une seule poignée qu’on fait passer de main en main pour baisser sa propre vitre…

A peine arrivés, et déjà Bahia et Yasmina sont aux petits soins. Thé, dîner et ballade de nuit dans la médina. Leur joie de vivre est communicative et on veille tard chez Bahia pour fêter ça. D’autant plus que l’on sait qu’une fois de plus il faudra partir le lendemain et qu’on restera sur notre faim. On fait du just-in-time pour attraper le train de 11h sous un soleil de plomb. Non, ce n’est pas le mot juste. Mais comment qualifier la chaleur marocaine de la mi-juin ? C’est comme si vous alliez en plein soleil en France au mois de Juillet, et qu’on vous rajoutait en plus une lampe allogène au ras de la tête pour vous chauffer le cou… si vous avez suivi l’explication, vous pouvez commencez à imaginer la fournaise. Et pour ajouter au charme de ce voyage sans clim, le train est bondé et il nous faut nous asseoir dans le couloir. Enfin on ne se plaint pas, on relativise, car on sait qu’à vélo ça serait encore une autre partie de plaisir !

Nous marquons une nouvelle pause à Casablanca, toujours en compagnie de Mouna et sa famille qui nous dorlotent encore le temps d’une journée, et aussi de Ouda que nous rencontrons dans le centre ville. Après une nouvelle nuit passée à l’Appart Hôtel généreusement offert par les parents de Mouna, nous devons prendre un train pour Marrakech, la destination finale de ce séjour marocain. Mais on s’y prend un peu tard, et le voyage à vélo en direction de la gare donne lieu à une course poursuite avec un taxi dans les rues de Casa. Mouna est à l’intérieur, et ils sont sensés nous montrer la route. On arrive plus que juste, mais on a la baraka, car le train a 20 minutes de retard…

Nous arrivons à Marrakech en soirée. On loge dans un petit hôtel à deux pas de la mosquée de la Koutoubia, pas loin de la place Jamaa El Fna. Après avoir posé les vélos sur le toit de l’hôtel, on va sur la grande place pour dîner. Des dizaines (voire des centaines) de petits restaurateurs veulent qu’on s’installe à leur table. Une fois n’est pas coutume, Rémy pousse la gueulante en direction d’un gêneur qui nous provoque un peu à quelque mètres d’où nous mangeons : « Mais k est ce tu fais laaaaaaaaa, wooo !? Mais k est ce tu fais mec !! » Ca ne nous empêche pas de manger un bon couscous et d’aller passer notre première nuit dans la chaleur de cette belle ville, car si on a parlé précédemment de la chaleur intenable de Mekhnès, il faut savoir qu’ici à Marrakech, c’est pire… (de jour comme de nuit…)

Le lendemain, une bouteille de jus d’orange fraîchement pressé à la main (notre boisson quotidienne ici) on part en ballade dans les rues de la ville. On traverse souks, orfèvres… On boit le thé en terrasse avec vue sur la grouillante Jamaa El Fna, et on rentre à 3h du matin, car ça se vit la nuit Marrakech ! On visite également pendant les jours suivants le ‘souk des tanneurs’ qui teinte les différents tissus et peaux d’animaux avant la commercialisation, et on se ballade dans les rues de la ville, le tout en se rendant régulièrement à notre kébab habituel sur une terrasse en surplomb d’une rue commerçante. Ce petit break nous permet également de préparer l’exposition photo que nous allons faire à Cannes…

Le troisième soir, nous décidons d’aller tester la vie nocturne très réputée de la ville. Nous avions été séduit par l’avant goût que nous avions eu à Casa et nous souhaitons remettre ça. On est en semaine, mais ce n’est pas grave, car il y a ‘le Pacha’, la boite branchée remplie tous les jours. Mais il faut avouer que l’accueil nous surprend un peu (on pense que c’est le côté vestimentaire qui a péché) :

    -  Ah non, ça ne va pas être possible (pour l’entrée dans la boite)
    -  Oh, s’il vous plait madame
    -  Non, désolée
    -  Mais c’est pas possible. Ecoutez, on vient de France et on est venus à vélo !
    -  Vous êtes venus à vélo ? Et bien repartez à vélo !

Cette réponse nous refroidit suffisamment pour rentrer sagement à l’hôtel (et de toute façons les autres boites sont vides…)

La veille de notre départ pour l’Espagne, l’excitation du retour vers le ‘vieux continent’ est présente, et se traduit par une bataille de polochons mémorable qui réveille probablement tous les clients de notre hôtel. Mais le lendemain matin, tout le monde se calme lorsque l’on s’aperçoit en partant pour l’aéroport que Tom et Nico ont crevé, à quelques heures seulement du départ ! Heureusement qu’on est devenu des spécialistes : en 5 minutes les vélos sont prêts à faire feu, et nous aussi… quelques minutes plus tard on est au complet dans le hall de l’aéroport : Vive le Maroc ! A nous l’Espagne !

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