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Le tour du monde à vélo de Thomas, Ronan, Rémy et Nicolas! :::Septembre 2004 - Juin 2005 :::14 000 km


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 Nous sommes ici dans la partie carnet de route - Asie - Cambodge.

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Surface : 181 035 km²
Nombre d’habitants : 13 120 000
Capitale : Phnom Penh
Langue : khmer, anglais, français
Monnaie : riel
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Pour accéder au compte rendu, cliquez sur le lien correspondant : de Poi Pet à Angkor ou de Angkor à Phnom Penh ou de Phnom Penh à la frontière vietnamienne ou encore les dernières stats

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Lundi 29 Novembre 2004    voir l'album photos du Cambodge

Poi Pet - Angkor : l'enfer rouge

Nous sommes toujours le samedi 27 Novembre, et nous ne pouvons nous empêcher de verser une larme en sachant que dans quelques heures, décalage oblige, nous serons fraîchement diplômés. Et nous espérons que la vidéo préparée à Istanbul fera un tabac lors de la cérémonie de remise des diplômes.

On sort donc du poste frontière, et là les rues cambodgiennes contrastent avec les Thaïlandaises (les rues bien sur). Asphalte de très mauvaise qualité, route étroite, aucun marquage au sol, terre de chaque côté. Quand aux conducteurs, ils ont les mains scotchées sur le klaxon et commencent à nous prévenir de leur passage 30 secondes à l'avance. On roule 5 kilomètres avant de se rendre compte que les prochains hôtels et prochaine ville sont à 40km d'ici. Il est 16h30. La nuit tombe à 17h30 et l'on n'y sera donc pas à temps. Sagement, nous rebroussons chemin pour trouver un hôtel à Poi Pet. Soirée tranquille dans un hôtel de troisième classe. Notre seule envie, se lever tôt demain pour quitter cette ville lugubre.

Le 28, après quelques kilomètres de cette désagréable route bosselée, nous tombons sur une piste de poussière rouge. Nous ne le savons pas encore, mais pour les deux prochains jours, nous allons traverser un véritable enfer rouge.

Les matinées sont fraîches et agréables. Les paysages sont magnifiques. De chaque côté de la route, des rizières couleur vert fluo. Au dessus le ciel bleu. On croise de nombreux écoliers en uniforme se rendant à l'école en vélo, on observe des hommes pêcher dans les eaux qui abondent de poissons. Les après-midi le soleil tape, et malgré la crème solaire, on le sent toujours chauffer sur nos bras. A chaque passage de véhicule (les camions surtout) on se prend un gros nuage de poussière dans la figure et au bout de deux ou trois heures on est complètement recouverts de cette même poussière qui se dépose dans les moindres recoins. On arrive difficilement à tenir 15km heure sur une piste parsemée de trous et de bosses. Il est difficile d'enlever la main du guidon (au risque de tomber) pour répondre aux innombrables enfants qui à notre passage piaillent "élo, baïbaï". De plus il faut faire attention aux pick-up et aux bus que l'on croise, ainsi qu'aux mobylettes qui transportent deux ou trois cochons, ou cinquante poulets (accrochés par les pattes, la tête vers le bas!).

Le premier soir on est court de 20km (les villes se font rares par ici) et l'on dort chez l'habitant, dans une maison sur pilotis, à trois mètres de haut. On y fait cuire nos pâtes dans la cuisine sur un feu en compagnie des poules et des porcelets. On se lave avec l'eau contenue dans une grosse jarre, sous le regard de la famille entière, rivée à nos moindres faits et gestes !

Le lendemain, Tom crève trois fois dans la journée, on retrouve finalement une route digne de ce nom et on arrive épuisés à Siam Reap (ville où tous les touristes qui se rendent à Angkor sont hébergés). Nous décidons de prendre une journée de repos bien méritée le lendemain. Mise à jour Internet, recherche d'un guide pour notre visite d'Angkor et achat de 4 chambres à air neuves (pour Thomas !).

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Mercredi 01 Décembre 2004    voir l'album photos du Cambodge, 2ème partie

Angkor - Phnom Penh

Il est 8h du matin et on a une petite pensée pour ceux restés en France, car il fait déjà plus de 25 degrés dans le tuk-tuk qui nous emmène, nous et notre guide, vers les temples d’Angkor. En une journée, on parvient à voir les temples les plus importants. Une architecture bien à part, qui rappelle un peu celle des sites incas. Dans le détail, c’est tout de même différent. Les murs recèlent de nombreuses sculptures, qui à la façon égyptienne, retracent l’histoire des principaux dieux hindouistes vénérés par le peuple khmer, Vishnou, Shiva et Brahmâ. Notre guide n’est probablement pas le meilleur du monde, mais il est très sympa et aime bien rire ; ça tombe bien car avec la chaleur et la fatigue, on arrive difficilement à garder notre sérieux devant ses explications... On visite Angkor Wat et la cité Angkor Thom. En fin d’après midi, il nous emmène à Ta Phrom, un temple envahi par la jungle. On se croirait dans Indiana Jones : les plantes et les arbres avaient littéralement envahis les murs vieux de plusieurs centaines d’années. En quittant cet endroit, on croise quatre singes sur la route, en liberté ! Enfin, on finit la journée en beauté, en retournant voir Angkor Wat, le site le plus majestueux, mais cette fois au couché du soleil. L’ambiance est exceptionnelle, on est presque émus...

Est-ce la vision des temples, la chaleur ou bien les explications un peu trop chargées en détails qui lui sont montées à la tête ? Toujours est-il que Ronan n’est pas dans ses baskets jeudi matin. Ca se confirme sur la route au bout de 14 km. On doit s’arrêter pour une pause 4h, mais à l’envers... Notre Rony est mis KO, et la prochaine ville est à 50km ! Voyant nos signes, un taxi local s’arrête : au premier abord il nous semble impossible de loger dans ce pick up où s’entasse déjà 23 personnes !!! Ce n’est pas l’avis du chauffeur. La décision est prise de se diviser en deux groupes : les fidèles destriers de Ronan et Remy sont harnachés à l’arrière du véhicule, eux sont dedans avec les autres voyageurs. Pendant ce temps Tom et Nico roulent sous un soleil de plomb jusqu’a Kamp Song Kdi, le lieu du rendez vous. Dans la Guest House que nous trouvons, les ventilateurs tournent à plein régime. Il fait chaud, très chaud... Et les grilles apposées aux fenêtres n’empêchent pas grillons et autres petites bestioles de venir nous rendre visite. C’est la jungle : une sorte de grosse sauterelle vient manger les restes du dernier grillon écrasé sur le lit il y a une minute à peine. Bonne nuit en perspective... Heureusement les moustiques eux sont absents. Tout ce petit monde ne semble pas déranger Rony dans son sommeil. On en conclu qu’il a attrapé la dormite car le lendemain matin, après 15h de sommeil (au bas mot...), il n’est toujours pas sur pied. Une Cambodgienne rencontrée la veille et qui parle bien anglais (elle s’occupe de faire construire des écoles dans les campagnes) nous appelle un taxi et négocie le prix pour nous : 14$ pour aller tous les quatre a Phnom Penh (240km) avec tout notre attirail. Les paysages sont à peu près les mêmes que ceux traversés à vélo précédemment, c’est-à-dire superbes (voir photos). Vers 13h on arrive dans la capitale qui, finalement, ne nous semble pas si grande que ça (1 000 000 d’habitants). Un sacré bazar en tout cas, surtout sur la route et surtout dans notre quartier... Ca klaxonne de toute part et les priorités se font comme ceci : Camion > Voiture > Tuk Tuk > Moto > Vélo (vous remarquez, on est presque en bas de la chaîne...) > Piéton. Après, débrouillez vous ! Tout le monde traverse n’importe où, roule dans n’importe quel sens, c’est une incroyable fourmilière ! Encore plus étonnant, nous n’avons jamais vu un accident ni un mauvais mot entre deux personnes sur la route. Ils klaxonnent tous dans le calme le plus serein !

Samedi, Ronan commence à se sentir mieux (pourtant on dit bien la Saturday night fever...). On visite le musée du génocide (orchestré par les Khmers Rouges), le palais Royal et le marché russe, un grand marché couvert. On y trouve de tout, des simples bananes au plus beaux objets d’art. Au rayon charcuterie, il faut s’accrocher. On passe en fermant les yeux et on arrive au stand friture : mais qu’est ce que c’est ces petites bebettes ? Heu, des larves... Et à coté les bêtes noires, ce sont des araignées grosses comme la moitié de la main... Miam ! Mis en appétit par tout ça, on se rend le soir sur le bord de la rivière, l’endroit le plus sympa mais aussi le plus touristique de la ville pour un petit apéro afin de fêter les 4000 km (passés seulement par Thomas et Nico lors de la dernière étape). Encore quelques visites dimanche, puis si tout le monde va bien, on reprend les vélos lundi, le long du Mékong, car il nous reste 11000km à faire tout de même !

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Mercredi 08 Décembre 2004    voir l'album photos du Cambodge, 2ème partie

Phnom Penh - Frontière vietnamienne

Bonjour a tous ! Et joyeux Noël !

Veuillez nous excuser pour le délai un peu plus long que la normale pour vous faire parvenir de nos nouvelles, mais le texte que nous avions préparé s’est pris dans la chaîne d’un vélo puis est passé dans le dérailleur. Vous comprendrez qu’on ne pouvait pas décemment vous envoyer ce qu’il en restait. Voila pour la petite explication (comment ça c’est pas crédible ??!!)

Toujours est il que nous quittons Phnom Penh le Lundi 06 Décembre, ou plutôt devrions nous dire la fourmilière Phnom Penh. On est mis dans le bain très rapidement, au carrefour juste en bas de l’hôtel. En effet, il y passe des centaines de véhicules à la minute, le tout sans aucune signalisation ! On vous laisse imaginer le tableau...

Quelques kilomètres plus loin le paysage redevient sauvage, avec des rizières de chaque cotés de la route qui est un peu surélevée, comme si on était sur une digue. Dans cette région du Cambodge, la végétation est plus verte, plus dense, et avec toutes ces étendues d’eau, on a l’impression d’être au coeur d’une sorte de jungle flottante. Nous arrivons dans la journée à Neak Luong, au bord du Mekong. C’est la fin de la route qui ne reprend que de l’autre coté du fleuve. Nous devons traverser à bord d’un ferry. A la gare maritime, nous sommes littéralement assaillis par des enfants, des marchands de lunettes de soleil, des vendeurs de boissons et de beignets, qui sont particulièrement tenaces : ils n’hésitent pas à nous tirer les bras, à nous fixer pendant de longues minutes afin d’essayer de nous vendre leurs produits. Ronan achète une paire de Ray Ban au meilleur prix : 1$ ! Les abords de la gare et la ville dans laquelle nous dormons le soir sont certainement les endroits les plus pauvres que nous avons traversés jusqu’ici. Sur le rond point principal, ce sont les 5 vaches et l’énorme cochon que nous croisons qui ont la priorité. On apprend d’un policier qu’on ne pourra pas aller au Vietnam en bateau (trop cher pour notre bourse). Il nous reste la route, avec deux options : descendre la route le long du fleuve, mais apparemment elle n’est pas praticable, ou couper vers Ho Chi Minh ville (que tout le monde appelle encore Saigon). On coupera, car l’expérience de la piste entre la Thaïlande et le Cambodge, même si elle reste un bon souvenir, nous a suffit. Et puis on a une petite pensée pour notre roi de la crevaison à nous, Thomas, qui préfère le macadam aux chemins caillouteux.

Apparemment ça ne suffit pas, car le surlendemain, le Mercredi 08 Décembre, notre champion à deux crevaisons au compteur. On commence à être habitués, et tout le monde garde le sourire. D’autant plus qu’on entre dans un nouveau pays, le Vietnam, que nous allons arpenter du Nord au Sud sur un bon nombre de kilomètres.

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Lundi 13 Décembre 2004

Mister Stats'

Mister stat’ number 3, the king of the stats. Voici les derniers chiffres qui donnent plus d'indications sur notre voyage!

Pays visités en Asie: Thaïlande, Cambodge, Vietnam.

Nombre de jours : 83.

Parcourus jusqu’à Ho Chi Minh : 4300 km.

Etape la plus courte : Chémery – Selles-St-Denis : 40 km

Etape la plus longue : Lajosmizse– Szeged /Serbie/: 108 km

Vitesse maximum : 75.8 km/h

Jours de pluie en Asie: 0. Depuis notre arrivée à Bangkok, nous avons eu une seule petite pluie de quelques minutes, mais sinon on profite tous les jours d'un temps super, et c'est en T-shirt/Bermuda que l'on se ballade partout.

Température max: 35 / 40 degrés. C'est un peu la température quotidienne depuis Bangkok. Ici au Vietnam, ça s'est un peu rafraîchi, on est aux alentours de 25 /30… Oui, c'est très dur pour nous.

Point le plus haut d'Asie: aucun instrument ou indication ne nous a permis de déterminer ce point sur ce continent… Mais à vue de nez, on peut estimer le point culminant à une cinquantaine de mètres de hauteur… Ca devait être lors de la traversée d'une rivière, où l'on a du “gravir un pont”! Depuis Bangkok sinon, on roule sur du plat… Aucune cote. Ce n'est pas pour autant que nous voyons notre vitesse moyenne augmenter. En effet les infrastructures routières (notamment au Cambodge, où le pays a, en compagnie de la Cote d'Ivoire, les routes les plus désastreuses du monde) sont très mauvaises. Ce qui ne nous permettait pas de dépasser les 18 km/h de moyenne.

Chute de vélo : Au classement des chutes spectaculaires, Rémy se classe numéro 2 après celle de Tom en Europe (celle où il casse sa roue). En pleine rue lors de sortie de Bangkok, il n'arrive pas à retirer son pied du cale-pied au moment où l'on s'arrête à un carrefour et se prend une bonne gamelle… Mais plus de peur que de mal, le gamin se relève sans problème et sans la moindre égratignure.

Mécanique:
On n'a plus de chambre à air digne de ce nom (on a du en acheter ici), et forcement celles achetées ici ne tiennent pas. Donc c'est Festival Thomas, qui crève une dizaine de fois depuis le Cambodge, car ses vieilles chambres à air françaises ne sont plus mettables… Pour l'instant les notres tiennent le coup… On touche du bois, en attendant de retrouver du bon matos en Chine ou à Hong Kong, ou au pire en Australie.

Perdus:
La liste des objets perdus continue de s'allonger. Nicolas le maudit de la lessive. Je perd encore ma paire de gants en soie (bon, pour l'instant elle n'aurait pas servit ici), et une paire de chaussettes, lors d'une lessive. Rémy oublie ses sandales on ne sait trop où. Ronan perd ou se fait voler son téléphone portable à Bangkok. Il perd au Cambodge sa paire de lunettes, mais pas de problème il en rachète 2 par la suite, dont une paire de la fameuse marque cambodgienne: “Angkor lunettes”, au look ravageur (c'est fatiguant de faire du vélo avec des centaines de filles qui nous courent après). D'après les faits, il semblerait que Nico ait perdu l'adaptateur pour gonflage de pneu… Heureusement on en a un deuxième.
MAIS RASSUREZ VOUS. Malgré tout ce que l'on a perdu, il nous est encore possible de continuer l'aventure.

Le plus d argent dépensé en un jour: lors de la visite d'Angkor. Entrée du site: 4*20$. Un guide: 20$ pour la journée. 2 tuks tuks pour nous suivre la journée : 2*8$. Bouffe: 8$. Total, on vous laisse faire l'addition. La culture, même ici ça coûte cher.

L'attente la plus longue à une frontière: 1h30. Entre la Thaïlande et le Cambodge. Pas à cause de problèmes avec les douanes ou autres, mais juste beaucoup d'attente due à une organisation optimale des bureaux de contrôle des passeports. C est à dire un bureau pour les touristes, avec une queue monstre, et juste à coté le bureau pour les thaïlandais et cambodgiens avec personne. Aucun problème à déclarer sinon lors des passages frontaliers, où les douaniers sont plutôt sympas en nous voyant passer avec les vélos.

Les moins chers:
Taxi: 40 Bahts (=1Euro) pour 4 pour 10 km a Bangkok
Bananes: 1centime d euro la banane dans la campagne cambodgienne mais bon c'était des petites bananes!)
Hôtel: 4$ pour 4 au Cambodge. Chambre respectable, avec 2 grands lits, un fan, télé satellite.
10 bahts (=1/4 d euro) le coca thaïlandais

Plus de chiffres…
3L d'eau bus chacun par jour roulés
5 personnes sur un scoot en ville, tous sur la selle de l'engin (bon il y avait 2 enfants sur les 5 personnes)
30 personnes dans un taxi / pick up sur les routes cambodgiennes… Vous n'y croyez pas ?! OK, disposition: 3 à l'avant, 6 dans les places passages (soit 9 dans la cabine avant) et le reste dans la benne à l'arrière (la, le mieux c'est de regarder les photos pour comprendre!).
4 diplômes obtenus, qui nous rappellent avec émotion comment nous avons passé nos exams haut la main
550 398 grains de riz manges
156 moustiques abattus ou touchés lors de nos campagnes nocturnes de destructions d'insectes.

C'est tout pour l'instant, à la prochaine!

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