Le tour du monde à vélo de Thomas, Ronan, Rémy et Nicolas! :::Septembre 2004 - Juin 2005 :::14 000 km
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Surface : 9 600 000 km² Nombre d’habitants : 1 265 000 000 Capitale : Pékin Langue : chinois Monnaie : ren-min-bi
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Pour accéder au compte rendu, cliquez sur le lien correspondant : de Mong Cai à Shenzhen.
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Jeudi 27 Janvier 2005
De Mong Cai à Shenzhen
Mardi 04 janvier, nous effectuons les quelques dizaines de mètres qui nous séparent de la frontière chinoise. Nous arrivons devant un imposant bâtiment style communiste. Nous traversons le pont qui sépare cette ville en deux, descendons de notre vélo, pour arriver à pied par la Chine, enfin. Quelques tampons et autres regards étonnés après, nous voici dans l "Empire du Milieu". Déjà les différences se font sentir, cette partie de la ville semble beaucoup plus riche. Nous restons scotchés sur ces panneaux écrits uniquement en chinois, c’est tellement marrant ! Nous perdons du temps à changer de l’argent puis à en retirer, à manger du bon canard laqué également. Aussi vers 15h se pose la question de savoir si ça vaut vraiment le coup de prendre la route pour 2 heures de vélo seulement, et ce sans carte routière… La décision est unanime, et nous montons nos affaires dans l’une des chambres au dessus du resto. La nuit nous coûte 40 yuans soit 4 euros…la Chine serait encore moins chère que le Vietnam ? Nous profitons de la soirée pour acheter une carte…en chinois. Voilà donc une journée peu ordinaire, nous sommes toujours dans la même ville, qui a pourtant changé de nom, mais dans un pays différent !
Première journée sur la selle en Chine, nous partons sur une route désastreuse, une sorte de 4 voies en travaux, assez peu fréquentée. Nous roulons tantôt a droite, tantôt a gauche, cela dépend de l’état de la route, mais rarement à plus de 15 km/h. Nous mangeons dans une cabane en bois le midi, il nous faut réapprendre les mots indispensables à notre survie : du riz, des pâtes, des œufs, du poulet…bref, un apprentissage jamais évident, mais toujours hilarant ! L’après-midi la route s’améliore et nous avançons à travers les collines et les pousses de bambou. Nous pensions nous arrêter dans un petit village, au km 75, mais l’inhospitalité de cette ville nous pousse à rejoindre la grande ville suivante (seulement 2 millions d’habitants). Nous sommes accueillis par 15 km de palmiers et de lampadaires en forme de vaisseau spatial. Assez impressionnant il faut l’avouer. Puis Rony et Nico partent dans une camionnette de flic pour trouver un hôtel, image plutôt marrante !
Nous reprenons la route le lendemain matin, escortés par deux types en scooter qui nous montrent le chemin pour sortir de la ville, c’est bien agréable, cela nous évite de nous perdre! Mais Nico ressent une douleur au genou à chaque coup de pédale. Nous décidons donc de prendre un bus pour 300 yuans, et de nous poser a Zhanjiang, pour ne pas forcer. Attention, pas un bus normal avec des sièges et tout ça, non, ce serait trop ordinaire...un bus couchette! 3 ranges de couchettes sur 2 étages, et avec, au départ, de la techno à donf. Puis nous faisons une petite sieste, bercés par la musique chinoise langoureuse du karaoké. Apres 5 heures dans ce disco-karaoke-sleeping-bus, celui-ci nous dépose à soit disant 5mn du centre...mais l’entrée dans la ville semble interminable, sur une longue et monumentale avenue. Enfin nous trouvons dans le centre une chambre où on nous conseille de fermer les 4 verrous de la porte quand on dort!
Nous restons une journée de plus dans cette ville où nous en profitons pour faire imprimer de belles cartes de visite couleur.
Samedi 28 janvier, nous partons sous le regard ahuri de nombreux chinois, et devons contourner une baie à vélo, le pont n’étant tout simplement pas fini! Quand nous nous arrêtons quelques secondes pour regarder la carte, apparaît un phénomène étrange et nouveau: les taxis scoot s’arrêtent un à un tout autour de nous, jusqu’à former un rassemblement de 20 à 30 scooters. Ils les éteignent, puis viennent regarder la carte, chacun leur tour. C’est vraiment marrant de les voir s'agglutiner comme ça.
La route est agréable mais n’a rien de remarquable, les paysages que nous découvrons sont plutôt fades dans cette région que nous traversons. De plus, les maux de genoux ont du mal à passer, et le lendemain, Nico abdique...seulement 30 km au compteur. Il a été malade cette nuit, sûrement un petit coup de froid, mais par conséquent il a besoin de repos. Nous restons alors 2 jours à Maoming, ville peu passionnante, mais dans laquelle nous pouvons nous faire notre image de la vie chinoise, et pouvons également parler avec quelques locaux. Nous discutons avec des lycéens, les seuls qui parlent anglais ici. Parce que nous rencontrons tout de même des difficultés à nous faire comprendre, il faut bien l’admettre. Nous sommes vraiment confrontés aux différences culturelles. Dans la rue, nous sommes le spectacle, tout le monde nous regarde d’un air étonné. Une jeune lycéenne nous confie que c’est la première fois qu’elle voie des yeux bleus en vrai. C’est tout de même affolant!! Puis lui tendant fièrement notre carte de visite, avec notre site, elle nous dit également qu’elle n’a pas le droit d’aller sur internet, ses parents et professeurs lui interdisent. Bref ce séjour nous ouvre les yeux sur la vie en Chine. Aussi cette étape nous permet de pratiquer pendant une heure durant l’un des sports nationaux ici: le ping pong! La encore, notre style impressionne et soulève l’intérêt des chinois qui, contre toute attente, jouent...à la chinoise!
Ces jours de repos forces nous font perdre notre rythme, et cela devient de plus en plus difficile de partir tôt le matin. Mardi 11 janvier, 90 km sur cette route 325 assez monotone, cette quatre voies que nous suivons depuis le début de la Chine. La pause du midi est une fois de plus un spectacle dur à définir, avec autour de nous une quarantaine de personnes de tous âges, se demandant bien ce que nous faisons dans leur petit village. Un type s’approche de nous et nous offre le seul plat au menu d’une petit baraque: du poisson frit. Le départ se fait ensuite accompagné de tous les gamins du village, heureux de nous montrer qu’ils vont plus vite que nous! C’est marrant. Après une halte chez un marchand de sabre japonais, pour le bonheur de Rony, nous nous arrêtons dans une grande ville, fidèle aux précédentes, avec de grandes avenues. Seul la salle de bain fait un peu peur, avec la bonbonne de gaz directement reliée au chauffe eau par des tuyaux qui longent la baignoire....ça ne doit pas être aux normes ça.
Le lendemain, Nico manifeste une nouvelle fois son mal de genoux. C’est vrai que ce n’est pas agréable de rouler quand on a mal. A y réfléchir, il nous semble plus simple de prendre une nouvelle fois le bus, pour nous poser plus longuement à Canton, Guangzhou en chinois. Nous nous arrêtons donc dans la première gare de bus, pour monter une nouvelle fois dans l’un de ces fameux bus couchettes. La gare routière de Canton étant en périphérie de ville, il nous faut rouler pour rejoindre le centre. L’arrivée de nuit restera mémorable, un véritable labyrinthe de bretelles d'autoroutes, avec ces routes perchées et superposées en hauteur. Nous trouvons un coin où dormir près des quais, dans un quartier plutôt animé par les boites de nuits. Nous commençons notre visite de Guangzhou le lendemain, nous nous baladons dans les rues jusqu’à une grande rue piétonne noire de monde, décorée par des lampions rouges, le nouvel an chinois approchant. Ce qui frappe ici, c’est le mix entre vieux immeubles et nouveaux buildings, un mélange d’ancien et de moderne. Généralement, les bâtiments officiels sont de beaux bâtiments.
Pour notre deuxième jour à Canton, nous retrouvons le père de Tom au Asian International Hotel, en voyage d’affaire en Chine. C’est vraiment étrange de se retrouver ici au beau milieu de la Chine, et en même temps, cela parait si normal. Bruno est accompagné de Yuri, un collègue anglais, et nous passons, tous les 6, trois jours que nous n’oublierons pas. Il faut dire que nous avons été bichonné: resto chinois, petit dej de luxe, visite de pagode, ballade dans Canton, piscine de l’hôtel 5 étoiles, resto panoramique tournant avec vue sur la ville au 40 étage de l'hôtel, karaoké, foot massage, resto japonais...bref, un séjour fort agréable tous ensemble...encore merci Nono, qui rentre en France avec Yuri le lundi 17 janvier. Le lendemain, nous rencontrons Mourad, un ami d’amie qui travaille a Shenzhen mais qui est aujourd’hui à Canton. Nous faisons donc connaissance avec ce marocain qui gentiment nous offre le gîte chez lui pour quelques jours, à Shenzhen. Nous partons donc le mercredi 19 vers le Sud, et avons trois jours pour arriver jusqu’à Shenzhen. La sortie de Canton ne ressemble pas vraiment à une sortie de ville, puisqu’après 60 km de vélo, pas l’ombre chinoise d’un brun de campagne! La circulation est assez dense, et c’est parfois dangereux, parce qu’il faut avouer que les chinois conduisent particulièrement mal. Nous devons rester sur nos gardes si nous ne voulons pas nous prendre un scooter qui vient à contre sens, ou si on veux éviter la voiture qui déboîte à la dernière seconde pour tourner...le soir, nous assistons à un match de basket local, dans une cour d’école, on se serait cru dans un film, avec les petits vieux sur le bord du terrain. La deuxième journée sur selle est beaucoup plus épique, puisque nous roulons 40 km sur une route en travaux. Enfin pas une route où il y a une déviation, où tout est à peu près bien indiqué, non non non! Une vraie route en travaux, et débrouille toi! Sauf que le trafic est très dense aujourd’hui, et que, comme je le disais quelques lignes au dessus, les chinois conduisent comme des pieds! Cela donne donc lieux à quelques situations grotesques. A un moment, une ambulance décide de rouler de l’autre coté de la 4 voies, pour aller plus vite, mais juge bon de revenir sur le bon cote de la route, puisque rouler avec des voitures qui viennent en face n’est jamais évident. Et bien elle a tout de même réussi à rester bloqué sur les grosses pierres qui servent de rail central, la roue arrière gauche dans le vide. Malin...Une autre particularité, l’attitude face à un bouchon. Lors d'un ralentissement, le chinois n’aime pas rester derrière et prend des initiatives. Ainsi, il emprunte d’abord la voie d’urgence. Quand celle-ci est à son tour bloquée, il suffit d’utiliser les deux autres voies de gauche, à contre sens! A un moment, nous avons donc un car et un camion qui se retrouvent de front sur une voie, bloqués, forcement. Malin aussi. Dans le même esprit, lors d’un passage à niveau, tout le monde se met le long de la barrière, sur les deux voies, et ce des deux cotes...je vous laisse imaginer le moment où les barrières se lèvent! C’est plutôt marrant! Durant cette étape, nous faisons nous aussi notre Paris-Dakar, puisque nous roulons tantôt dans le sable, tantôt dans la boue, tantôt sur de la terre. Notre dernière journée de vélo est plus agréable, même si rouler sur l’autoroute n'est pas forcement une partie de plaisir. Nous arrivons en début d’après midi dans Shenzhen, ville de 30 km de long, qui n’était qu’un petit port de pêche il y a 25 ans. Aujourd’hui, Shenzhen est le poumon économique du pays et est très très riche. Les buildings se succèdent sur Shennan Road, grande avenue, qui rappelle la Floride. Il y a des parcs d’attractions, notamment un tour du monde des monuments, avec la tour Eiffel à l’échelle 1/3. Nous attendons l’arrivée de Mourad le soir, et le rejoignons dans son appart vers 21 heure...après s’être trompé d’heure. Il faut dire que Rémy a laissé son compteur à l’heure du Vietnam (-1h)-ça fait juste 2 semaine qu’on y est plus-, et que ça montre spéciale “fuseau horaire” indique souvent l’heure de Los Angeles...c'est pas facile de s'y repérer! Bref Mourad nous accueille chaleureusement dans son superbe loft, dans lequel nous nous posons 5 jours. L'occasion pour nous de rencontrer d'autres français, qui travaillent ici, de mettre une raclée à Mourad au basket (si ce dernier n'est pas d'accord, il peut nous répondre par le biais du livre d'or...), et de faire une sacrée cure DVD! Nous passons donc du bon temps à Shenzhen, à nous reposer, et à préparer notre route vers Hong Kong.
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