--------------------------------------------------------------------------------------------------
du Lundi 18 Octobre 2004 au Jeudi 20 Octobre 2004
De la frontière hongroise à Budapest
Deuxième contrôle frontière et deuxième tampon, celui de la Hongrie cette fois ci. Le poste frontière est perdu au milieu de nul part dans la plaine et est assez délabré. Le hongrois est une langue très différente du slovaque...mais pas plus facile à comprendre! Nous piquons quelques fou rires en demandant notre chemin, parce que les hongrois, aussi charmant soient-ils, nous répondent dans une langue qui, il faut l’avouer, nous est peu familière. Notre première escale se situe à Gyor, troisième ville du pays. A travers les villages que nous traversons, nous sentons que nous sommes dans un pays pauvre en pleine expansion, mélange de vieilles bâtisses délabrées et de neuf. Tout est en construction pourrions nous résumer. Les routes sont en assez bon état, mais la signalisation en revanche n’est pas excellente. Nous peinons d’ailleurs à trouver notre route à la sortie de Gyor. Enfin, nous faisons route vers Budapest, avec une halte la nuit à Tarjan, dans un super hôtel où le maître des lieux nous offre un excellent gâteau le soir et des bon petits pains chaud le lendemain matin. Nous débouchons pour l’occasion une bouteille de Gros Mollet ramener par Bruno et Emmanuelle à Vienne.
La plaine hongroise a laissé place aux collines, avec quelques côtes mémorables qui font du bien à nos petites cuisses! On se demande d’ailleurs comment les vieilles Lada et les Trabant qui roulent ici peuvent grimper ces routes! Nous fêtons le même jour notre premier mois de périple et nos 2000 km. Nous avons pourtant l’impression d’être partis hier. Nous arrivons donc à Budapest, capitale hongroise unification de 3 villes: Buda, Pest et Obuda. Budapest est une ville gigantesque mais un peu bordélique pour y circuler à vélo. Néanmoins, la ville est magnifique la nuit tombée, avec tous ses monuments historiques éclairés. Le soir, nous montons au château de Buda pour admirer la vue sur les hauteurs de la ville, splendide. Budapest est aussi l’occasion de rencontre puisque nous discutons avec un argentin globe trotter tout d’abord, puis nous passons la soirée avec un sud africain et un australien, qui font le tour de l’Europe à vélo. Nos discussions nous amènent à prendre deux résolutions importantes: il faut se lever plus tôt et manger plus de fruits!!
Pour notre deuxième jour à Budapest, nous passons la matinée aux bains turcs, pour se relaxer les jambes. Au programme: bains à différentes températures, sauna, bref, que du bonheur!
Demain, nous reprenons la route vers le Sud, pour retrouver un peu de chaleur que nous avons perdu ces derniers jours.
--------------------------------------------------------------------------------------------------
Vendredi 22 Octobre 2004
De Budapest à la frontière serbe
Vendredi 22 Octobre, nous sortons de Budapest. La banlieue sud contraste avec le centre ville que nous avons visité la veille. Sous un ciel gris, nous découvrons l'autre visage de la capitale. Les HLM, la pollution et la route, si déformée, que les creux formés par les roues de camions nous rappellent les vagues de la côte Landaise. Ensuite ce sont les grandes plaines "noires" de Hongrie : des champs de maïs en pleine récolte à perte de vue, des charrettes, tirées par un tracteur ou un âne, traînent parfois quelques quintaux de grain, parfois d'invraisemblables bric-à-brac. On se sent vraiment à l'Est.
Le seul fait de communiquer avec les locaux est là pour nous le rappeler. Il arrive que l'on ne comprenne pas un mot de ce qu'on nous dit ! Malgré cela, on parvient à négocier nos hébergements à des prix défiant toute concurrence. Les deux nuits avant de passer la frontière se font respectivement dans une chambre d'hôte et dans un hôtel, chez lesquels on obtient nos lits à 2 euros par personne, soit le quart du prix initial !
Les gens sont très sympathiques, chaleureux et également intéressé par notre voyage. Sur la route ils nous regardent (on a parfois l'impression d'être des extraterrestres), nous encourage, nous klaxonne, et quand on s'arrête ils viennent nous poser des questions. C'est ainsi que Samedi on rencontre Giday, un conducteur d'auto-école qui consacre plus d'une heure pour nous trouver un logement, faisant principalement office de traducteur.
Le lendemain sur la route, Thomas nous fait son cinéma. Sa roue pète en pleine ville. Nos réparateurs sont de plus en plus efficace et en moins d'une heure Tom crâne avec son tout nouveau pneu "course" : il va falloir s'accrocher ! On trace jusqu'a la Frontière Serbe. Là, le ton est tout de suite donné : alors qu'on veut prendre une photo devant le panneau du pays, juste avant le poste, le douanier nous ordonne de venir présenter nos passeports (du moins c'est ce qu'il a l'air de dire), la main sur le flingue. On s'exécute, et c'est parti pour notre 6ème pays !
photos à venir
--------------------------------------------------------------------------------------------------