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Le tour du monde à vélo de Thomas, Ronan, Rémy et Nicolas! :::Septembre 2004 - Juin 2005 :::14 000 km
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Nous sommes ici dans la partie carnet de route - Europe - Serbie & Monténégro. 
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Surface :102 350 km²
Nombre d’habitants : 10 650 000
Capitale : Belgrade
Langue : serbe, albanais
Monnaie : dinar yougoslave
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Mercredi 27 Octobre 2004
Belgrade
Mister stat’ numero 2, le roi des stats vous dit toujours tout en chiffres:
Parcourus jusqu’à Belgrade: 2457 km.
temps total pédalé : 137 h
Longueur moyenne d’une étape : 2457/38 km
Etape la plus courte : Chémery – Selles-St-Denis : 40 km
Etape la plus longue : Lajosmizse– Szeged /Serbie/: 108 km
Vitesse maximum : 75.8 km/h
Jours de pluie : 6 /Jours couverts : 15 /Jours de beau temps : 17
Pays visités : 7 (A la liste précédente il faut rajouter Autriche, Slovaquie, Hongrie et Serbie Montenegro)
Point le plus haut : toujours le meme, 970 m (forêt noire)
Chutes de vélos : on ne les compte plus... heureusement les velos sont costauds!
Mécanique :
C'est Tom qui se distingue ces derniers temps. En effet, après avoir cassé une roue, il y a environ une semaine il casse son pneu et perce sa chambre à air.
Perdus :
1 protège oreilles, 2 gants et 1 polaire /les 3 premiers tombés de vélos, la dernière oubliée
Températures max :
La Serbie nous fait honneur. On est en Tshirt depuis 3 jours, avec des températures excetionnelles pour la région en cette période qui avoisinent les 20/25 degrés. Pour l'instant, l'Europre centrale se révèle être moins froide que l'on ne pensait!
A bientôt pour d'autres stats!
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Dimitrovgrad, le 30 octobre 2004 
Bonjour a tous,
Après l'épisode du passage de la frontière, nous voilà en Serbie où la propreté et la qualité des routes contraste avec la Hongrie. C'est tout du moins ce qu'on pense au premier abord. On déchante au bout de quelques dizaines de kilomètres en retrouvant les bords des routes similaires à ceux qui précédaient la frontière, c'est-à-dire pas toujours nickels. Pour la route, c'est pas beaucoup mieux. Elle est constituée de plaques de quatre mètres de long. Entre chaque, c'est les gorges du Verdon, ce qui ne fait pas vraiment plaisir à nos jantes. Les vibrations nous remontent dans les jambes, passent par les fesses, le dos et montent jusqu'au cerveau, laissant sur nos visages une sorte de rictus bizarroïde. Espérons qu’on n’aura pas de séquelles...
Mise à part la platitude des routes, ce sont surtout deux rencontres qui auront marqué nos deux premiers jours. Tout d'abord avec Marko et Vita, chez qui nous plantons la tente Dimanche 24. On a droit à une visite de ferme en Serbe où Ronan démontre des talents de traducteur inouïs (il a vécu en Serbie ou quoi ?). On rigole bien, et on accepte volontiers les parts de gâteau "maison" de Vita. Ils font tout eux mêmes, comme il y a 50 ans. Un beau retour aux sources. Le lendemain, à proximité de Novi Sad, c'est encore une rencontre exceptionnelle. Yelena, Mima et leurs parents (le père est un véritable colosse). Pour nous c'est l'hôtel 5 étoiles, et l'occasion de discuter avec des Serbes. Nous avons droit au paprika cuisine maison et à un excellent repas accompagné de la traditionnelle "rakia", le schnaps local. Puis le soir, avant de se coucher, démonstration des chiens de garde de la maison par père. Impressionnant ! Il nous demande de faire semblant de le frapper pour voir la réaction du chien, on en mène pas large...
Le mardi matin, il est difficile de les quitter. Après un petit déjeuner qu'on n'a pas pu refuser, il sera dur de rallier Belgrade avant la nuit. Mais Rony mets les gaz et nous propulse dans la capitale à 25-30 de moyenne. Les gros mollets sont au taquet ! On découvre une ville de contrastes mêlant pauvreté (les docks, les bords de la rivière Sava qui se jette un peu plus loin dans le Danube), richesse (les buildings et publicités des plus grandes entreprises occidentales) et culture (superbes monuments historiques, religieux). La journée de repos est toujours aussi agréable, elle nous permet de récupérer un peu.
Ensuite, les 4 jours qui nous séparent de notre 7ème pays, la Bulgarie, nous font traverser des paysages variés. Des plaines céréalières de Serbie, où les paysans récoltent leurs champs de maïs à la faucille ! (et ramène les épis à la ferme dans de petites charrettes), en passant par le "canyon de la mort", jusqu'à l'arrivée sur Dimitrovgrad véritable "ville frontière", nous percevons la pauvreté de ce pays en reconstruction. Mais une fois de plus, c'est l'excellent accueil qui nous est réservé qui nous frappe. Il serait exhaustif de décrire les soirées passées avec Ricky, le patron d'un pub qui fait de nous ses "guests" (invités) (boissons à l'oeil, repas traditionnel sacrément épicé !, nuit dans son appartement), les propriétaires d'une maison en construction qui nous en donnent les clés après avoir partagés un petit verre de Rakia (ne pas en abuser...), la famille du prêtre d'une église orthodoxe et ses voisins (qui sont considérés comme des membres de la famille) chez qui on est totalement pris en charge (dîner, soirée en ville, nuit et petit déjeuner. Ils nous trouvent même un hébergement sur la route pour le lendemain). Tout cela est assez incroyable !
Le tout est ponctué par des bonnes journées de vélo, avec leurs rituels : le mal aux fesses, les étirements, le casse-croûte du midi et la fameuse recherche du logement du soir qui donne lieu à quelques prises de tête, et surtout de nombreux fou rires, particulièrement lorsque notre interlocuteur ne parle que Serbe. Il y a aussi le délire de la mi-journée, lorsque le pédalage devient machinal. Généralement ce sont des chants repris en coeur dans la joie, ou bien des imitations (de personnes connues, ou plus souvent on s'imite les uns les autres).
Enfin Lundi, après avoir tenté puis renoncé à dormir dans Dimitrovgrad, on longe de nuit la file de camions arrêtés qui mène à la frontière sur plusieurs kilomètres. Finalement on ne la traversera pas ce soir. Le coin d'herbe qu'on trouve 500 mètres avant les douanes nous convient bien. On y plante les tentes. Comme toujours, les rêves seront nombreux. Demain, la Bulgarie...
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